Vitraux Mauméjean
L’église de la Décollation-de-Saint-Jean-Baptiste, située à Cescau, est ornée des célèbres verrières du maître-verrier Jules-Pierre Mauméjean, de Pau.
À la fin du XIXe siècle, la plupart des églises qui sont totalement reconstruites en Béarn du Gave, font appel au savoir faire de ce maître verrier. Quatre années après la fin des travaux, en 1868, Mauméjean fournit donc à l’église de Cescau une série de vitraux décoratifs. L’ensemble représente des personnages et des symboles. Les verrières lui sont attribuées par signature.
Il est probable que ces vitraux soient dus à des dons, comme c’est le cas pour la plupart des autres verrières Mauméjean, visibles dans les communes voisines.
Autel
Vénérable élément mobilier de l’ancienne église de Cescau, cet autel est conservé mais n’a plus de fonction liturgique.
L’autel, dans le goût du XVIIIe siècle, est fabriqué en bois peint à l’imitation du marbre. Il se distingue par une riche décoration peinte et sculptée. Sur le devant d’autel, sont figurés des panneaux de faux marbre, une lourde guirlande fleurie et dorée, ainsi que quatre têtes d’angelots.
Le tabernacle, qui surmonte l’autel, est conçu dans le même style. Le fond entouré d’ailerons à volutes met en valeur la partie centrale sur la porte de laquelle figure, logiquement, un calice.
L’église de Cescau conserve deux autels anciens, placés sur les côtés lors de la reconstruction de l’édifice dans la seconde moitié du XIXe siècle.
Tabernacle
Élément liturgique conservé de l’ancienne église de Cescau, ce tabernacle en bois doré et peint est très richement sculpté.
Posé sur un des autels de l’église paroissiale reconstruite dans la seconde moitié du XIXe siècle, ce tabernacle montre une conception architecturée assez fréquente pour ce type d’objet.
Composé de cinq panneaux scandés de colonnettes torses, il est terminé par des ailerons feuillagés. Les panneaux comportent chacun une niche cintrée abritant une statuette de saint. La niche centrale habille une petite porte ouvrant sur le tabernacle à proprement parler. Au-dessus, deux paniers de fruits en acrotère encadrent un fronton cintré sur lequel est figuré Dieu tenant le globe.
La base du tabernacle, divisée en plusieurs registres, est ornée de motifs de palmettes en bas-relief.
Maître-autel
Situé dans le chœur de l’église paroissiale de Cescau, le maître-autel est une œuvre architecturée caractéristique du style néogothique.
Créé au moment de la reconstruction de l’église, durant la seconde moitié du XIXe siècle, ce maître-autel placé dans l’axe de la nef se veut majestueux et riche.
Au-dessus de l’autel proprement dit, se dresse un tabernacle entouré de gradins destinés à recevoir les porte-cierges. Le tabernacle est lui-même surmonté d’un imposant dais à flèche soutenu par quatre colonnes, abritant la croix d’autel en métal orné.
Le riche décor est composé de rinceaux dorés, de quadrilobes polychromes ainsi que de rehauts de peinture sur le dais, au niveau des éléments architecturaux (arcs, trilobes, pinacles, fleuron…)
Ce type d’autel, très riche, est fréquent dans la seconde moitié du XIXe siècle. Volontairement ostentatoire, il veut signifier le renouveau de la foi catholique.